Proposition de plan détaillé

Modifié par Clemni

L'introduction comporte :

  • une accroche sur l'actualité des relations conflictuelles entre la France et l'Algérie ;
  • les définitions et la mise en relation des termes du sujet (rappel sur la guerre d'Algérie, ses dates, son caractère de conflit colonial, la multiplicité des acteurs liés à la guerre civile qui s'ajoute à la guerre de libération, la question des mémoires comme souvenir) ;
  • la formulation de la problématique ;
  • l'annonce du plan.

I. Une guerre longue et violente, marquée par des expériences divergentes

A. Un conflit brutal, longtemps nié en tant que guerre

  • Débuts en 1954, accords d’Évian en 1962.
  • Reconnaissance tardive en France comme une guerre (1999).
  • Violence omniprésente (tortures, répressions, attentats, massacres, déplacements de population).

B. Des acteurs nombreux avec des vécus distincts

  • Militaires français, appelés harkis (Algériens ayant combattu pour la France).
  • Moudjahidines du FLN, civils algériens pris entre les deux camps.
  • Pieds-noirs (colons européens), rapatriés dans l'urgence.
  • Population française métropolitaine, peu informée ou divisée.

C. Un traumatisme partagé mais différencié

  • Souffrances psychologiques, difficultés à témoigner.
  • Absence de reconnaissance officielle (silence de l’État, tabous familiaux).

II. Des mémoires multiples, fragmentées et parfois opposées

A. Une mémoire française éclatée

  • Mémoire des appelés (syndromes post-traumatiques, non-reconnaissance du statut d'anciens combattants).
  • Mémoire des pieds-noirs (sentiment d’abandon, « nostalgérie »).
  • Mémoire des harkis (stigmatisation, conditions de vie déplorables en France, absence de reconnaissance).
  • Mémoire des militants anticolonialistes (affaire M. Audin).

B. Une mémoire algérienne officielle dominante mais contestée

  • Construction d’un récit national glorifiant le FLN comme seul artisan de l’indépendance.
  • Effacement de la pluralité des acteurs (MNA, messalistes, civils pris entre deux feux).
  • Traumatisme des violences internes (purges, exactions, guerre civile post-1991).

C. Des conflits de mémoire persistants

  • Difficulté du dialogue franco-algérien sur les responsabilités.
  • Mémoire instrumentalisée dans les deux pays.
  • Mémoire comme enjeu identitaire (enjeux scolaires, débats publics, lois mémorielles).

III. Un lent travail de mémoire, toujours en cours

A. Des initiatives pour faire émerger les mémoires

  • Témoignages d’anciens combattants, œuvres littéraires et cinématographiques.
  • Travaux d’historiens (Benjamin Stora, Raphaëlle Branche…).
  • Rôle des associations et des commémorations.

B. Des avancées officielles mais timides

  • Reconnaissance par la France de certaines responsabilités (discours du président Macron, rapports Stora).
  • Ouverture partielle des archives, reconnaissance des tortures.
  • Mais des réticences persistantes (mémoire militaire, mémoire pied-noir).

C. Une mémoire partagée encore à construire

  • Transmission scolaire en France (approche plus apaisée mais encore délicate).
  • Dialogue entre historiens des deux rives difficile mais indispensable.
  • Reconnaissance de la pluralité pour sortir des silences et des confrontations mémorielles.

La conclusion comporte les éléments suivants :

  • une rapide synthèse de chaque partie ;
  • une ouverture insistant sur l'importance du devoir de mémoire et de justice dans le processus de réconciliation.

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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